Kingdom of Olaf

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La Concession - Élodie Céline Glerum / Nouvelle tendance - Sonia Tibacov

Bonjour à tous ! Aujourd'hui c'est théâtre !

 

Le prix interrégional des jeunes auteurs (PIJA) est un prix suisse romand récompensant les jeunes auteurs entre 15 et 20 ans.

 

Il y a deux catégories :

 

- Langue maternelle

- Langue apprise (présente depuis peu)

 

 

Dans une tentative désespérée, j'ai participé en proposant un texte très personnel mais écrit avec mes pieds xDD je me suis amélioré depuis, mais pas besoin de préciser que j'ai lamentablement été recalé au premier tour...  

 

Mais ce n'est pas de ça dont je veux vous parler, mais de deux théâtres publiés dans l'édition 2007 de la PIJA : La Concession et Nouvelle tendance, deux pièces de science-fiction.

 

 

 

La Concession - Élodie Céline Glerum, Suisse

 

 

Un seul acte, un seul lieu et deux personnages et pourtant, un rebondissement plutôt inattendu !   C'est la recette de la Concession.

 

Résumé :

 

Dans un futur qu'on ne saurait définir de proche ou lointain, Crysallise Ethéré entre dans le bureau du Préposé. Individu de catégorie U dans une société séparée en 26 castes nommées par l'alphabet, elle sait que ce rendez-vous. La date de paiement de la Concession approche et l'argent lui manque...

 

 

Personnages :

 

Crysallise Ethéré : Individu de catégorie U aux longs cheveux en désordre.

Le Préposé : Individu terne de catégorie D

 

 

Mon avis :

 

On nous laisse dans le brouillard au début, la Concession nous semble être quelque chose de vague, un simple acquittement, mais beaucoup plus important que ce que l'on croit... Cette discussion à l'air banal semble décisive et malgré l'incompréhension on continue.  Le Préposé est littéralement un sadique... Individu de catégorie D, pas loin des plus riches de la société, il nargue Crysallise frôlant la mendicité, lui proposant un marché vicieux...

 

Une petite pièce facile à mettre en scène pour les amateurs.

 

 

Un extrait : 

 

CRYSALLISE : Diminuez le prix de la Concession...

 

LE PRÉPOSÉ : Ce n'est pas dans mes responsabilités. Et c'est la loi. Si toutes les personnes se lamentaient comme vous, qu'adviendrait-il de notre univers ?

 

CRYSALLISE : Je vous en prie. Soyez humains.

 

LE PRÉPOSÉ : Je vous demande pardon ?

 

CRYSALLISE : (affolée) Non, rien... Alors, faites-moi régresser de caste !

 

LE PRÉPOSÉ : Une caste = 1000 taks.

 

CRYSALLISE : (en larmes) Je peux hypothéquer ma concession. Je suis prête à me porter volontaire pour quelques travaux utilitaires.

 

LE PRÉPOSÉ : (plongé dans un autre dossier) Femmes plus acceptées, rendement trop faible !

 

CRYSALLISE : Alors peut-être que, enfin, j'admets que c'est étrange, mais...

 

LE PRÉPOSÉ : (le visage soudain illuminé) Oui ?

 

CRYSALLISE : Je pensais que peut-être que... Non, non c'est que je m'égare très loin. (elle murmure gênée, guettant les multiples caméras) Combien ''La passe de l'Ange'' ? Mais non ! Cela me hérisse les poils et va à l'encontre de mes principes. Je ne peux pas... vraiment. C'est stupide et... Enfin, il faut dire que je ne pensais pas que cela serait si cher. Il faut que je trouve quelque chose d'autre. Oh... seulement trois jours !

 

LE PRÉPOSÉ : On peut monnayer ça, déshabillez-vous !

 

 

 

Nouvelle tendance - Sonia Tibacov

 

 

Là où les moutons vont, nous suivrons...

 

 

Résumé  :

 

Marie est très au fait de la mode, enfin... quand elle arrive à suivre. Sur ce banc, dans ce parc, elle attend Philippe qu'elle a rencontré sur internet. Lui, il connait la mode comme lui-même. Mais Sophie et un officier de police vont accidentellement ruiner le rencard...
Et puis, il y a la fête où toutes les amies de Marie se rendent, là où la mode peut devenir fatale...

 

 

Personnages : 

 

Marie : Le teint mat, longs cheveux, chandail brun, pantalon en cuir noir, un portable autour du cou. Un petit mouron entraînée par ses amies dans les dernières tendances.

Sophie : Amie de Marie, elle lui ressemble hormis les roses en plastiques dans ses cheveux et ses lunettes ovales.

Philippe : vaniteux, peu intelligent. Cheveux rouges, vêtements noirs, chandail brun, trop de bijoux, des grandes lunettes de soleil.

L'Officier de police : Grand, gros, entre deux âges, moustachu, aucun intérêt pour la mode (Seul espoir de la pièce)

Gabrielle : Amie de Marie et Sophie, copie conforme de ces dernières.

B, A J, E, M, F et H : Amies de Sophie, Marie et Gabrielle, une fournée de clones toutes habillées pareilles et incapables de marcher dans leur slim trop serrés.

 

 

Mon avis : 

 

Ce qui partait au début pour un rencard entre un con et une cruche dans un parc a fini dans une salle des fêtes dans une atmosphère dérangeante. Une bonne surprise, plus compliqué à mettre en scène que La Concession (qui a envie de s'habiller comme elles à part elles....)

Deux scènes, la première assez banale, la seconde totalement malsaine, Marie semble larguée, partagée entre faire ce qu'elle aime et faire comme tout le monde...

 

 

Un extrait : 

 

(Les filles jouent au fléchettes)

 

M : (elle crie) Marie ! Marie ! C'est ton tour !

 

MARIE : J'ai pas...

 

M : Ah ! Avance ! (Marie se place sur la ligne jaune et lance sa fléchette. Gabrielle, qui n'avait pas encore récupéré sa flèche, tombe à terre. Marie ôte ses lunettes. Elle est choquée et regarde les autres, qui n'ont pas la moindre réaction.)

 

J : (à Marie) : Bon, tu vas les jeter les deux autres ou pas ?

 

MARIE : Q... quoi ?

 

F : Mets tes lunettes Darling ! Tu as l'air ridicule sans elles.

 

MARIE : M...m... mais...

 

J : Marie ! Marie ! Nous attendons ! (Voyant qu'aucune de ses amies ne réagit à la mort soudaine de Gabrielle, Marie jette les deux autres flèches. Elle marque 350 points) Bravo, Marie !

 

MARIE : (fièrement) Thanks !

 

H : Bon ! Qui a gagné ?

 

M : Moi ! J'ai obtenu 500.

 

H : (gaie) Bravo ! (toutes les filles embrassent M)

 

MARIE : Ok, mais qu'est-ce qu'on fait au sujet de Gabrielle ?

CATHERINE : Elle est... morte.

 

F : Qu'est-ce qu'on peut faire avec une morte?

 

AMÉLIE : Nous l'enterrerons, bien sûr.

 

[...] 

 

MARIE : (choquée, mais feigant l'indifférence) Elle va me manquer Gabrielle...

 

SOPHIE : (regardant dégoûtée Marie) Pourquoi ? Tu n'as pas assez d'amies qui te sont restées ?

 

 

Liens utiles :

 

Éditions de l'Hèbe

Site de la PIJA

 

 

 C'est tout pour aujourd'hui ! À bientôt !

 

Olaf ^.^

 

 

 

 

 



20/10/2015
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